Désormais monnaie courante au Japon et aux Etats-Unis, les fermes verticales high-tech commencent à éclore en France. Elles sont les prémices d’une « agriculture augmentée » hors sol et vont être un des sujets les plus débattus du SIAL, le salon international de l’alimentation qui s’ouvre lundi à Paris.

L’éclatante couleur vert pomme du sol évoque une ambiance bucolique. Pourtant nous sommes bien dans un bâtiment industriel de la zone d’activité de Décines-Charpieu, dans la banlieue de Lyon. En ce début du mois de septembre encore estival, les techniciens de Ferme urbaine lyonnaise (FUL) s’activent pour terminer le montage de la nouvelle unité de production : douze colonnes de dix plateaux éclairés par des LED, manutentionnées par un robot. Bientôt, sur ces 93 m 2 de surfaces de culture dite hydroponique (hors sol) en étages, prospéreront dans un environnement filtré toutes sortes de plantes aromatiques, micro-pousses et autres petits fruits et légumes.

« L’argent de notre deuxième levée de fonds n’est pas arrivé aussi vite qu’espéré et nous avons pris un peu de retard sur notre programme », se désole Christophe Lachambre, président de cette start-up. À vrai dire, cet ancien de Monsanto trépigne d’impatience. Avec ses deux associés architectes urbanistes, il n’en est pas à son coup d’essai. Leur premier dispositif de ferme verticale, développé et breveté à partir de 2014, était trop sophistiqué pour les attentes du marché. L’équipe a dû corriger le tir mais elle est aujourd’hui prête à commercialiser son nouveau module.